Du virtuel au réel
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Du virtuel au réel

06/07/2021

Michelin Motorsport, Clermont-Ferrand, février 2020. Après la phase de conception, les ingénieurs modélisent le pneu MICHELIN Pilot Sport destiné à la catégorie Hypercar pour le tester sur simulateur avant d’entamer son industrialisation et le process de validation quelques mois plus tard.

Le nouveau pneumatique MICHELIN Pilot Sport a été conçu sur ordinateur. Les dimensions, et les matériaux ont été choisis en fonction du règlement et des données techniques des constructeurs.

« On vient ensuite évaluer les forces et moments du pneu dans un modèle mathématique », explique Jérémie Ricquier, Analyste Performance chez Michelin Motorsport. « On parvient à réaliser un modèle pneumatique en quelques semaines. On crypte ensuite ce modèle sur un fichier informatique qui est lu par le simulateur. C’est un vrai pilote qui va évaluer le modèle pneumatique sur le simulateur. » Le développement virtuel du pneumatique permet ainsi de gagner du temps, de l’argent – et aussi de réduire l’impact environnemental - avant la phase de fabrication proprement dite.

« C’est ce qu’on appelle l’industrialisation », commente Aurélien Fabre, Team-manager des concepteurs de pneumatiques chez Michelin Motorsport. « Il y a environ 200 composants qui entrent dans la fabrication d’un pneu MICHELIN Pilot Sport d’Endurance, lesquels sont regroupés en 20 produits semi-finis. Ces 20 semi-finis (nappes, renforts, gommes…) sont conçus dans différents sites de Michelin et sont ensuite assemblés à la main à l’usine Cataroux de Clermont-Ferrand avant la cuisson du pneumatique, environ 25 minutes à 180°C. Il faut en moyenne 45 minutes pour confectionner un pneu slick d’Endurance. »

Chaque pneu passe ensuite entre les mains des experts du service qualité qui traquent le moindre défaut, avant d’être stické à chaud MICHELIN Pilot Sport. Il va ensuite subir une batterie de tests statiques et dynamiques au Centre de Technologies de Ladoux, Clermont-Ferrand, avant de pouvoir rouler sur une piste réelle. Parmi ces tests, il y a la machine « Record », spécialement développée pour le Motorsport et qui est aujourd’hui utilisée également pour les pneus du commerce.

« C’est un cylindre de trois mètres de diamètre à l’intérieur duquel se trouve une bande d’asphalte. On vient appuyer le pneu sur cette surface. La machine peut lui donner différents angles de dérive, de carrossage. Le cylindre peut tourner jusqu’à 350 km/h. On peut ainsi reproduire différentes conditions de roulage (y compris sous la pluie) afin de tester le pneumatique pour s’assurer qu’il est parfaitement sécure avant le premier roulage réel. » A suivre…